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Novels of the Heart

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Nora-ground

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Ohayo tout le monde! Ayant perdu mon ancien blog, j'en ai recréer un (en espérant que je me souviendrais des mdp cette fois-ci T^T) Ici j'essaierais de partager toutes mes histoires et celle qui me font plaisirs alors n'hésitez pas à me donner votre avis tant qu'il est constructif ! ^^

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Bonjour!

Bonjour!
Présentation:

Ohayo tout le monde! Si vous avez déjà lu la description de mon blog, vous pouvez passer cette étape :p
Ayant perdu mon ancien blog, j'en ai recréer un (en espérant que je me souviendrais des mdp cette fois-ci T^T) Ici j'essaierais de partager toutes mes histoires et celle qui me font plaisirs alors n'hésitez pas à me donner votre avis tant qu'il est constructif ! ^^



Sommaire:


Ci-dessous, vous aurez des liens menant aux résumés de chacune de mes histoires ainsi que leur statut.


Strange-Wood
Statut: En cours
Nombre de chapitre publiés: 4
Genre: Fantastique, romance M/M (Male/Male)
Avertissement: Peut contenir des scènes sexuelles ainsi que des relations entre hommes.


Explications:

Etant-donné que j'écris plusieurs histoire à la fois, il m'arrivera souvent de corriger certains chapitres, je mettrais donc un "corrigé" dans le titre de chaque articles que je penserais corrigés.


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#Posté le dimanche 07 février 2021 08:46

Modifié le dimanche 07 février 2021 09:03

Strange Wood

 
Strange WoodBonjour ma petite meute! Aujourd'hui je vais publier l'une des mes histoires, en espérant qu'elle vous plaira! Bonne lecture <3
 
Résumé:
Il y a cinq mois, si quelqu'un avait dit à Diego qu'il se mettrait à rêver d'un loup serial killer et le bordel que serait sa vie ensuite, il l'aurait traité de fou. Aujourd'hui, il a bien l'impression qu'il est devenu aussi fou que lui.
Commençons par le début. Diego Moore a 17 ans et il a emménagé il y a quelques années à Sun Valley. Il avait l'intention d'obtenir son bac, aller à la fac et avoir un bon boulot, mais devinez quoi ? Le futur n'est jamais ce que l'on prévoit ; il y a toujours des imprévus.
Quant à Brian Waren, il est un jeune loup et futur alpha de la meute d'Aban. Il y a quelques jours, il a rencontré un humain fragile et sans histoire, mais ça, c'était avant qu'il ne découvre ce qu'il était et ce qu'il allait faire de sa vie.
 
● Cette histoire contient des scènes d'amour entre hommes donc les homophobes ou ceux qui ne sont pas intéressé je vous déconseille de continuer à lire. Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ceux qui lisent. Bonne lecture ^^

Tags : Loups-garous, romance, kitsune, M/M
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#Posté le jeudi 03 décembre 2020 05:17

Modifié le jeudi 24 décembre 2020 04:01

Chapitre 1: Diego Moore

Chapitre 1: Diego Moore
Rêve ou réalité?
Il court, derrière moi. Que se passe-t-il ? Je ne sais pas. Je suis dans une forêt qui me semble familière et moi aussi je cours. Pourquoi ? Pour échapper à quelqu'un ou plutôt quelque chose, qui se rapproche inexorablement. Mon c½ur ne cesse de battre frénétiquement dans ma poitrine, je cours à une allure affolante.
 
Plus vite que la normale, pensé-je.
 
   Mais cela ne suffit pas, ça ne suffit jamais. Cette chose me rattrape toujours, je ne sais jamais qui elle est. Mais à chaque fois j'ai la sensation de la connaitre, et pour éviter à tout prix de me faire prendre, je cours jusqu'à ne plus sentir mon corps ou mes jambes me porter. Au bout d'un temps, ma course devient trop frénétique pour elles. Elles finissent par me lâcher, et je tombe. À peine atterrie sur le sol que je me mets à crier car je sais ce qui se passe après ça. C'est ce qui se passe toujours, j'ai trop vécu cette scène auparavant pour la connaître maintenant par c½ur.
 
Cette chose, cette bête se rapproche inévitablement de moi, je peux sentir son souffle répugnant sur mon épaule me glaçant le sang. Je ne veux pas être là,  je ne l'ai jamais voulu. Alors comme à chaque fois je ferme les yeux et attend la fin de ce cauchemar, et elle n'arrive jamais avant que la bête ne m'ait achevée d'un coup de patte dans la trachée. 

Oui une patte, car cette chose n'est pas humaine.
 
   C'est la dernière pensée que j'ai avant de me réveiller en sursaut, la respiration saccadée. En me relevant je sens quelques  larmes parcourir mes joues. Alors, d'une pulsion soudaine je tape mon poing contre le lit.
 
Encore et toujours ce foutu rêve !
 
   Je regarde l'heure puis soupir en réalisant qu'il ne me reste plus que cinq minutes avant la sonnerie de mon réveil.
 
Journée pourrie.
 
   Je me lève rapidement, à cause de l'habitude je suppose. Ça fait cinq mois maintenant que je fais ce rêve toutes les nuits, ce n'est jamais le même ou les mêmes pensées mais le global reste similaire. Je cours à une vitesse hallucinante en fuite de quelque chose, je tombe et j'attends le moment fatidique pour enfin me réveiller en sueur et toujours en larmes.
 
   Je soupir à nouveau et me dirige vers la salle de bain, ce train-train quotidien commence sérieusement à me foutre les nerfs en pelote. Je regarde dans le miroir, et râle d'exaspération en me voyant dans le reflet. J'ai une peau pâle, un visage qui fait peur à voir et des cernes. Pour le teint pâle je n'y peux rien, c'est héréditaire d'après mon père. Mais quand même, là je bats des records et pour les cernes... Je doute qu'elles disparaissent étant données toutes mes nuits mouvementées. Sous cette joyeuse pensée je me précipite sous la douche pour effacer les dernières traces de mon cauchemar.
 
   Une fois douché et préparé je suis de meilleure humeur. Je descends donc à pas de loup les escaliers qui mènent jusqu'à  la cuisine afin d'éviter de réveiller mon frère. Une fois à la cuisine, je surprends une silhouette fine et menue. Mon Agate. D'une humeur taquine je l'enlace  dans mes bras et lui souffle un "bou". Comme attendu elle sursaute et peste en se retournant et me donne des tapes sur l'épaule. Ma tante a une apparence d'ange, mais elle est loin d'en être un. Croyez-moi.
 
Sous ses cheveux châtains courts et ses yeux de biche noisette lui donnant un air innocent, c'est une vraie lionne sadique, et même si je fais au moins 20 centimètres de plus qu'elle, elle n'a pas peur de m'engueuler comme un gros gamin, mais c'est ce qui fais que je l'aime autant.
 
- Merde, Diego! Tu as failli me faire renverser mon café !
 
   Je ne peux m'empêcher de rire face au résultat de ma blague réussie. Par contre Agate, elle, me regarde d'un air furibond.
 
Ah. La lionne est sortie.
 
- Tu te trouves drôle en plus? Eh bien vas-y, rigole, mais en attendant tu as perdu un bon petit déjeuner.
 
   Vous voyez? Une vraie petite diablesse. Elle commence à regarder sa montre en jurant.
 
- Merde à cause de tes conneries je vais être en retard !
 
   Sur ces mots très élégants elle m'embrasse sur le front et part en trombe vers l'entrée.
 
- Fais gaffe mamie tu commences à jurer comme un vrai chartier.
 
- La mamie t'emmerde sale petit avorton, et pense à préparer le petit déjeuner de ton frère! Crie-t-elle avant de claquer la porte.
 
Charmant.
 
   Quelques minutes plus tard mon frère entre dans la cuisine. Le voyant arriver vers moi, je lui prépare rapidement ses céréales avec son pain de mie et son lait et  pose le tout sur la table.
 
- Merci, grogne-t-il.
 
   Je décide de le prendre lui aussi dans mes bras afin de le câliner comme j'en ai l'habitude. Vu qu'il est assis je peux mettre ma tête sur la sienne par la même occasion. Son corps est menu, assez grand mais un peu moins que moi. Il a les joues rondes et les yeux bleus mer. Contrairement aux miens qui sont platine ses cheveux à lui sont noirs. On est très différents tout les deux et souvent très taquin entre nous mais on s'adore.
 
- Beh dis donc j'en connais un qui est tombé du lit ce matin, j'ai même entendu le plafond trembler.
 
Il se met à rire et me pousse gentiment pour aller mettre son bol dans l'évier.
 
- Merci pour le petit déj, à ce soir.
 
- Hey  Mathias, fais gaffe sur le chemin.
 
- Suivre les conseils d'un mec qui ne sait même pas se défendre quand on lui tape dessus? Merci mais, non merci. Et puis j'ai quatorze ans, donc je me débrouille. Mieux que toi apparemment, ne peut-il s'empêcher d'ajouter malicieusement.
 
Pff saleté de gamin, bien le neveu à sa tante ça.
 
   Bon. Ok. C'est vrai que j'ai pas fait le fier la semaine dernière quand je suis rentré du lycée avec des bleus et la lèvre en sang. Mais fallait voir les abrutis aussi! Et puis je n'étais pas d'humeur, la faute à mes nerfs et mes nuits sans sommeil. Du coup, diplomate que je suis, je n'ai pas pu fermer ma bouche. Les mots sont sortis tout seuls, et les points sont tombés.
 
- Je t'emmerde.
 
Décidément c'est une habitude de famille maintenant.
 
- Moi aussi je t'aime mon grand frère d'amour.
 
   Sur ce, il claque la porte. Ayant fini mon petit déjeuner, je me prépare aussi à partir. Quand je sors de la maison, un temps gris et froid vient m'accueillir de plein fouet me provoquant des frissons.
 
   Saleté d'automne. Il fait froid et humide, je commence déjà à avoir les mains gelées. 
 
Bienvenue à Sun Valley, pensé-je sarcastiquement.
 
   Bon vu que j'ai du temps à perdre dans ce fichu bus scolaire autant raconter ma vie non? Douze ans sont passés depuis que nous avons emménagé à Sun Valley. On venait juste d'être abandonné par notre père mon frère et moi, Mathias avait un an et moi cinq. Je n'ai jamais su pourquoi il avait fait ça. Tout ce dont je me souviens c'est qu'il venait de divorcer avec la mère de Mathias qui est, soit dit en passant, mon demi-frère.
 
   Je ne sais plus comment mon père a rencontré sa mère, mais une fois qu'elle fût partie et ne voulant pas la garde "d'avorton incapable de s'élever tout seul". Mon père, Faclan, nous a laissés sous la responsabilité de notre tante. Mathias était trop petit pour s'en souvenir mais moi je m'en souviens, ma belle-mère était abjecte avec nous et mon père, trop transi d'amour pour cette pétasse, ne s'en rendait même pas compte. Quant à ma mère, aussi loin que je me souvienne, elle n'a jamais existé à mes yeux ou du moins n'a jamais été présente pour nous, que ce soit mon père ou moi.
 
   Parfois, Mathias regrette de ne pas avoir de souvenir de son père ou sa mère. Dans ces moments-là, ma tante et moi faisons notre possible pour lui remonter le moral, car même s'il ne l'avouerait jamais, Agate est comme une mère pour nous. Jamais on ne pourra assez remercier ma tante pour tout ce qu'elle a fait. Elle nous a accueillis quand personne ne voulait de nous alors qu'elle nous connaissait à peine, et pour moi, ça représente déjà beaucoup.
 
   Perdu dans mes souvenirs, je me mets à contempler le paysage. Sun Valley est une petite ville située dans l'Idaho, à côté des montagnes et de la forêt. Malgré son climat froid l'hiver, j'adore cette ville. Car peu importe le nombre d'années qui passe, je suis toujours émerveillé par cette forêt qui nous entoure. Comme si ses bois m'attiraient. C'est décidé, ce soir aussi j'irais courir là-bas. Avec un peu de chance j'arriverais à oublier tout ce qui m'occupe l'esprit.
 
   Mes rêveris prennent fin lorsque je remarque que nous sommes arrivés. Une fois sortis du bus, je part rejoindre Liam. Lui et moi on se connaît depuis que j'ai emménagé. On s'est rencontré grâce à une bagarre qui avait débuté dans la cours de primaire et avait fini en bataille de bouffe générale à la cantine. Depuis on est resté inséparable. C'est, d'ailleurs, la seule personne à être au courant de ma sexualité après ma tante et mon frère. En même temps, c'est le premier garçon dont je suis tombé amoureux.
 
  C'était au début du collège, je venais juste de découvrir mon penchant pour les hommes et à l'époque, je trouvais Liam très attirant. Je me suis alors déclaré à lui sachant pertinemment qu'il était un pur hétéro. Etonnement, il ne m'a pas repoussé avec dégoût et colère. Au lieu de ça, il s'est contenté de me dire qu'il était content qu'un garçon aussi "extraordinaire et gentil que moi" soit tombé amoureux de lui. Bien sûr, je savais aussi que ça voulait dire qu'il m'avait repoussé, mais je ne m'en étais pas formalisé. Car j'ai réalisé qu'il allait devenir le meilleur ami que je n'avais encore jamais eu.
 
***
 
   La journée est passée au ralenti. Liam n'a pas arrêté de me parler de sa nouvelle copine de toute la journée. Je n'en peux plus et j'ai besoin de me décompresser. Après avoir quitté le lycée, je rentre en vitesse chez moi pour me changer. Mathias est avec des amis à lui et Agate toujours au travail, ça me laisse donc le temps de profiter de ma course à pied. J'aurais bien aimé y aller avec Liam, mais son "plan" est prévu pour ce soir.  C'est comme ça que j'appelle ses conquêtes. À force de les voir défiler, je n'arrivais plus à retenir leur nom, il fallait donc compenser.
 
Et dire que de mon côté c'est le désert du Sahara... sale veinard.
 
   Arrivé à la lisière de la forêt, j'enlève mes écouteurs et commence à courir de toutes mes forces. J'aime entendre le bruit de la forêt, l'odeur des pins et de la mousse se mélanger en moi, ici je suis qui je veux. Ces derniers mois, rares sont les moments où je me sens libre et insouciant, donc courir dans cette forêt est devenue une délivrance pour moi. J'accélère le pas, connaissant ce côté de la forêt par c½ur je laisse mes pensées divaguer. Pourquoi toujours ce rêve? Je ne comprends pas, plus j'y pense et plus je me frustre alors je chasse très vite cette pensée de ma tête.
 
Je m'enfonce dans les bois ne ressentant pas le besoin de faire demi-tour, m'éloignant de plus en plus de sentiers sans m'en rendre compte. Je laisse mes pas me guider, savourant la terre meuble sous mes pieds et l'air humide et frais des bois. Cette atmosphère me fait me sentir mélancolique et en paix.
 
C'est assez étrange, pensé-je en gloussant.
 
Maison...
 
   Je m'arrête brusquement, la respiration encore saccadée dû à ma course frénétique. Pensant avoir croisé quelqu'un, je regarde autour de moi, essayant de chercher d'où provenait cette voix. Mais très rapidement, je me rends à l'évidence, c'est encore "cette" voix. Depuis que je fais ces cauchemars je l'entends, par intermittence. La plupart du temps, elle se réveille quand je fais quelque chose qui lui est familié. 
Je commence à rigoler tout seul.
 
Ça y est je deviens fou, ces rêves me montent trop à la tête.
 
Pourtant, je sais que cette voix ne vient pas de moi. Non, elle me parvient de loin, comme une vieille cassette qui aurait trop tourné. Malgré tout, j'ai l'impression qu'elle a toujours été là, même si elle m'est totalement étrangère.
 
   À présent la forêt ne me semble plus autant accueillante qu'avant, elle est maintenant froide et silencieuse, à la limite du pesant. Cette atmosphère me coupe l'envie de continuer à courir. Je m'apprête donc à faire le chemin en sens inverse quand j'entends un grognement sur ma gauche.
 
Peut-être un lapin? Me dis-je avec espoir.
Mais bien sûr, un lapin qui grogne !?
 
   Non, ce n'en est pas un. Je me mets à renifler, une odeur de terre meuble et de fleur des champs me remplis les narines, mais il y a autre chose. C'est assez plaisant en fait.
 
Une minute, ça on s'en fout, depuis quand je me mets à sniffer tout ce qui bouge, moi !?
 
   Je n'ai même pas le temps d'éluder ma question que je sens déjà l'animal s'approcher. Je suis effrayé, vu le bruit de ses déplacements, cette chose est vraiment grosse et je n'ai pas vraiment envie de me faire bouffer ce soir.
 
Tout à coup, quelque chose se réveille en moi. Je n'arrive plus à respirer, et de vives douleurs se propagent dans tout mon corps. Ça me prend les entrailles et se diffuse dans tous mes membres. C'est horrible, comme si on me poignardait encore et encore, uniquement à des points stratégiques. Je hurle de douleur en espérant que tout ça s'arrête car je suis au bord de l'évanouissement. Au moment où je sais que je suis condamné, le noir se fait autour de moi. Je ne sens plus rien.
  
Quand je recouvre mes esprits, tout est différent. Les odeurs de la forêt me viennent plus fortes et plus précises que d'habitude pour finir par se mélanger entre elles, formant de nouvelles fragrances envoûtantes. J'entends des dizaines de bruits, comme si je les percevais d'une oreille différente, nouvelle. Dans ma tête, ce ne sont plus de simples bruits mais des files, chacun ayant sa propre vibration, sa couleur, son odeur et menant forcément quelque part. Quand je me mets en mouvement, je sens mon corps bouger mais... pas de la même manière. J'ouvre les yeux et essaye de ralentir le pas sauf que je n'y arrive pas. Je ne suis plus maître de mes mouvements, comme si j'avais été jeté dans un recoin de mon cerveau et que je ne contrôlais plus mon corps. J'essaye de combattre, mais impossible. Cependant, je n'abandonne pas et continue d'ordonner à chacun de mes muscles de m'obéir. Pensant enfin y parvenir, une voix m'interrompt, gâchant tous mes efforts:
 
Arrête, me dit-elle.
 
      C'est la même voix que tout à l'heure, sauf que cette fois, elle est plus nette et forte. Curieux de savoir où tout cela me mènera, je décide de me laisser faire. Après tout, ce n'est qu'un rêve, pas vrai ? Pendant que mon corps se remet en action malgré-moi, je me mets à observer les alentours. Je me rends compte que nous sommes déjà à la lisière de la forêt. Tout à l'heure, un détail me dérangeait. A présent, je sais ce que c'est. Je ne vois plus d'arbre ni de sol, mais tout un entremêlement d'aura. Les arbres sont d'une espèce différente, je le sais. Mais dans ce rêve, tous ont cette énergie qui les parcourt de la plus insignifiante des feuilles aux racines pour enfin rejoindre la terre. Le sol aussi est encré de millier de veines noueuses, allant chacune vers une destination inconnue. Le ciel, lui, est toujours bleu mais à présent, de légers pigments s'y ajoutent. Comme le mélange de l'aurore et de l'aube. C'est magnifique.
 
 Après un moment, je me rends compte que nous sommes devant chez moi. A peine arrivé dans ma chambre, je sens mon corps s'engourdir et mes paupières se faire lourdes. Plus j'approche de mon lit et plus je me sens divaguer. Je m'affale dans mon lit. Avant de perdre connaissance dans les bras de Morphée, le reflet du miroir devant moi attire mon attention. Je m'attends à tomber sur mon double mais non. À la place, un renard blanc à neuf queues me rend mon regard.
Décidément ce rêve n'est vraiment pas comme les autres pensais-je trop dans les vapes pour être alarmé par ce que je vois. Une seule chose retient mon attention avant que je ne parte vraiment, l'écho d'une voix.
 
A bientôt... me dit-elle.
Tags : Loups-garous, romance, kistune, M/M, Diego Moore
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#Posté le jeudi 03 décembre 2020 05:29

Modifié le samedi 05 décembre 2020 04:47

Chapitre 2: Brian Waren

Chapitre 2: Brian Waren
 Une responsabilité
   Je me trouve dans cette forêt que j'adore tant, mes mouvements sont légers, quasi inexistants. Plus je m'avance et plus je me fonds dans le décor, une simple ombre noire qui se faufile dans les arbres à une vitesse folle. Trop rapide, trop extraordinaire pour un humain. Autour de moi chantent les oiseaux, les lapins creusent leur terrier pour l'hiver, les écureuils font leur réserve. L'odeur de brume et de verdure me fouette les narines. Toute cette vie et ces odeurs me rendent groggy. À cet instant plus rien n'existe, il y a juste moi, mes sens et la terre. Juste à cet instant je ne suis plus Brian Waren, futur descendant de l'alpha Aban. Je n'ai plus la future responsabilité de toute la meute sur mes épaules, je n'ai plus de règles à suivre. Plus de comportement irréprochable à avoir. Plus de regards méprisant et effrayé. Plus de murmures tous aussi blessants les uns que les autres. Non. Ici je suis juste moi. Un loup en soif de liberté. Et cette forêt ? C'est la mienne.
 
   Mais comme tout rêve, il y a une fin. Brutal et sans saveur. Je m'arrête de courir. Mon loup a senti un intrus et mon rêve n'est plus qu'un lointain souvenir. Tout me revient. Je suis Brian Waren, envoyé sur la frontière du territoire par l'alpha Aban afin de vérifier qu'aucun intrus n'a franchi la limite décrétée par la meute d'Aban, et ma mission vient de commencer.
 
Arrête-toi.
 
   Je me fige, mon loup vient de parler. Je sens l'intrus, il n'est pas loin, et de ce que je peux deviner il n'est pas complètement humain.
 
Il est là, laisse-moi le contrôle.
 
   Lui faisant entièrement confiance, je lui laisse les commandes. Après quelques minutes, je ne distingue toujours pas de bruits de pas. Juste au moment où je m'apprête à le faire remarquer à mon loup, j'entends quelqu'un. Ce n'est pas un membre de la meute, il ne sent pas comme eux. Son odeur est plus celle d'un humain avec une légère différence. Elle est enivrante et unique, un mélange de fleurs de cerisier et de rosé du matin.
 
Un Kitsune, pensé-je. 
 
   Il a les cheveux blond platine et court, une peau pâle presque blanche face aux rayons du soleil qui peinent à traverser la forêt épaisse. Son corps est svelte et un peu musclé. Etant donné qu'il se trouve dos à moi je ne peux pas distinguer son visage. Malgré mes réticences, je ne peux m'empêcher de trouver son corps attirant, ce qui est très étrange car je n'ai jamais été attiré par les hommes. Ça n'empêche que j'ai une envie irrépressible d'en savoir plus sur lui, de découvrir ses pensées, ses envies, ses goûts. De le connaître.
 
Ce Kitsune est ton ennemie, il est sur le territoire d'Aban. Et c'est un homme qui plus est. Ressaisi toi bon sang!  
 
Malgré tout, je ne peux m'empêcher de me trouver curieux face à sa présence sur nos terres. Les derniers Kitsune vivant ici ont disparu depuis des lustres sans laisser aucune trace.
 
Alors pourquoi faire leur réapparition maintenant? Songé-je de plus en plus intrigué par ce singulier personnage.
 
   Tandis que je me perds dans mes pensées, mon loup ,lui, reste stoïque. Il n'en a que faire du comment ou du pourquoi. Pour lui, cet homme est une menace tant qu'elle n'aura pas quitté nos terres. Quand l'intrus esquisse à nouveau un mouvement, mon loup commence à se mettre en position d'attaque.
 
Intrus, dit-il en grognant.
 
   L'esprit renard semble nous avoir entendus car un relent de peur et de haine emplit mes narines. C'est connu, les Kitsune n'affectionnent pas particulièrement les chiens et encore moins les lycanthropes. Ce qui est assez ironique quand on sait que les esprits renards restent plus puissants que nous.
 
   Tout à coup, un hurlement déchirant vient troubler le silence apaisant de la forêt. Le son provient de l'homme. Il se transforme. Les oiseaux qui se trouvaient à proximité s'envolent à toute vitesse, effrayée et sentant sans doute le danger qui arrive. Les animaux dans leur terrier ne font pas mieux, et très vite il ne reste plus que lui et moi.
 
Qu'est-ce qu'on doit faire?
 
   N'obtenant pas de réponse de la part de mon loup, je me contente d'observer. J'entends les os du Kitsune se craquer, se brisant et se reformant dans son corps. C'est atroce à voir, mais ayant assisté à de nombreuses transformations de bêta de la meute, dont la mienne, je suis habitué. N'ayant connu aucun esprit renard, je ne peux dire si c'est sa première transformation. Cependant, le porteur me semble assez jeune est inexpérmenté Sinon, il m'aurait senti arriver depuis déjà belle lurette.
 
 Après un temps, je n'entends plus d'os craquer, les hurlements ont cessé. Devant moi se trouve à présent un renard magnifique. Il a le pelage aussi brillant que la neige, avec des petites variations de doré sur chaque partie où se reflète la lumière du soleil. Une aura forme une protection translucide autour du renard, comme le montrent ses neuf queues. Cet esprit renard est très puissant. Si je croise son regard, ce sera un affront pour une divinité telle qu'elle, et étant donné qu'elle est plus puissante que moi, je ne ferais tout simplement pas le poids. Sentant l'animal se retourner vers moi, je reprends le contrôle sur mon loup. En une fraction de seconde, je me retrouve en train d'embrasser sol, signe de révérence et de respect pour les quadrupèdes. 
À l'intérieur de moi mon loup est bouillonnant de rage.
 
Comment oses-tu reprendre le contrôle pour te prosterner devant notre ennemi, tu n'as pas le droit ! Il faut qu'on l'affronte droit dans les yeux, avec fierté. Afin de défendre le clan auquel on appartient!
 
Calme toi, tu as aussi bien vu que moi la puissance de son aura et ses neuf queues. Même si je suis autant en colère que toi, combattre contre lui serait comme se jeter tout gentiment dans sa gueule. On doit d'abord l'étudier et en informer Aban ,et si on veut sortir d'ici vivant il faut faire profil bas.
 
   Aucune réponse, très bien j'ai gagné la partie. Il est vrai que même si les circonstances sont humiliantes -car un bêta se prosterne uniquement devant son alpha- je n'éprouve que de la curiosité face au renard. Drôle de sentiments quand on se retrouve face à l'un des ennemis  les plus dangereux des lycanthropes. Pourtant, une seule pensés me vient à l'esprit.
 
Comment peut-il avoir autant de pouvoir alors que son porteur est encore si jeune ?
 
  
 Constatant que je ne compte pas l'attaquer. Le renard finit par s'enfuir vers le sens opposé au mien, satisfait. Après m'être assuré que l'animal est assez loin du territoire, je me retransforme. Un intrus surnaturel est entré dans le territoire d'Aban, je retourne vers le centre du clan pour le prévenir. Une fois arrivé vers l'antre d'Aban, je sens sa pesante aura d'alpha s'abattre sur moi. Il sait ce que j'ai fait, impossible du contraire. Je vais passer un sale quart d'heure.
 
   J'entre sans cacher ma présence, sachant pertinemment qu'il m'a entendu. Une fois arrivé à la porte de son bureau je m'arrête, un bêta a toujours besoin de l'accord de l'alpha pour entrer dans son intimité.
 
- Entre! Me crie-t-il de l'intérieur. Une fois son habitacle pénétré, je remarque qu'Aban est devant son bureau, les bras croisés et le regard sévère. Tel un bourreau l'est devant sa victime.
 
- Je t'écoute, que vas-tu me dire que je ne sais déjà ?
 
   Pour gagner du temps, je me mets à le détailler. Il est imposant et baraqué, aussi grand que moi, donc dans les 1m95. Une cicatrice barre sa joue droite, ses cheveux sont coupés en militaire et il a des yeux marron sombre. La parfaite panoplie du gangster hyper flippant à ne pas approcher me semble-t-il. Évidemment, quand il faut se montrer en tant qu'alpha dominant il le fait, mais sous ses airs d'ours des cavernes se trouve un vrai papa poule avec une bonté à toute épreuve. Un sens de la justice irréprochable, et une loyauté infaillible envers sa meute. Un raclement de gorge me fait signe qu'il n'a pas tout son temps. Ça y est, il faut se lancer.
 
- Effectivement je suis désolé, mais je ne regrette en rien ce que j'ai fait, je parle d'un ton neutre et sans émotion. Mais Aban ne semble pas plus choqué que ça, il sait que je suis toujours comme cela.
 
- As-tu une raison qui en valait la peine au moins? Dit-il toujours d'un calme olympien.
 
- Oui, je ne suis pas resté à mon poste de garde, j'ai désobéi. Mais sans ça, jamais mon loup n'aurait flairé un intrus.
 
Aban se redresse, plus attentif à mon histoire que jamais.
 
Bien, on peut donc passer aux choses sérieuses.
 
- Quand il a repéré sa position, nous-nous sommes tout de suite mis à ses trousses. Ce qui nous a menés à côté d'un humain. Tout d'abord, je pensais que c'était une personne ordinaire, mais il y avait, dans son odeur, une légère différence avec celle d'un humain. Il sentait les fleurs de cerisier et la rosé du matin, caractéristique d'un Kistune. Elle n'était que très peu présente, donc, j'ai d'abord supposé que c'était un débutant. Cependant, un détail m'échappe, sa transformation en Kistune était un renard blanc à neuf queues.
 
   Mon petit récit a l'effet d'une bombe sur l'alpha Aban. Son visage se décompose et son teint devient plus pâle. Il semble effrayé et perdu dans ses pensées, je l'avais déjà vu comme ça une fois et ça n'avait pas été bon signe.
 
- Si ce que tu dis est bien vrai, alors nous devons nous assurer de prendre les mesures nécessaires. Tu dis avoir supposé que le porteur est assez jeune, c'est cela? Dans quelle tranche d'âge le situerais-tu.? Me demande-t-il en relevant son regard vers moi.
 
- Pas plus de dix-huit ans je dirais.
 
- Ce n'est vraiment qu'un novice alors, chuchote-t-il plus pour lui que moi. Très bien.
 
   Sur ces mots il donne des ordres à la meute. S'ensuivent des hurlements de loups, signe que le message est bien reçu. Aban se rapproche de moi.
 
- Va chercher ce Kistune, où qu'il soit. Tu vas l'observer pendant une semaine, cela te laissera largement le temps de récolter les informations nécessaires. Ensuite, tu viendras me faire ton rapport et on avisera. Tu es le seul à connaître son odeur car tu l'as vu d'assez près. Alors je compte sur toi, les autres vont t'accompagner.
 
   Je hoche la tête avant de m'apprêter à sortir quand une main se pose sur mon épaule, me faisant me retourner.
 
- Et une dernière chose, Brian. Tu es l'héritier de cette meute. Je t'ai confié ce rôle, car je sais que tu es digne de confiance. Sauf que la meute n'est pas du même avis. Elle réclame un affrontement entre alpha et prétendant pour évaluer ton plein droit de succession. Je ne pourrais pas retarder ce duel plus longtemps que les deux prochaines lunes. Alors prépare-toi. Et, bon dieu! Dorénavant, évite d'enfreindre les règles de la meute. Cela pourrait créer des doutes dans le clan, et par la même occasion, des doutes en moi pour mon choix quelque peu douteux.
 
   Oui je le sais. Réussir à se faire respecter par la meute n'est pas une tâche facile, et pour y arriver je dois arrêter mes conneries. Je hoche donc de nouveau la tête, et pars à la recherche de ce Kistune. Je dois m'assurer qu'il n'est pas un danger pour la meute. C'est devenu ma responsabilité.

Tags : romance M/M, loup-garou, kitsune, fantastique, Brian Waren
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#Posté le jeudi 10 décembre 2020 12:37

Modifié le jeudi 10 décembre 2020 12:49

Chapitre 3: Diego Moore

Attention: Ce chapitre contient une scène entre deux hommes, âme sensible ou pas intéressés s'abstenir. Je mettrais la scène entre des astérix. Exemple: **Je suis là**


Chapitre 3: Diego Moore
Une rêve surprenant
 
Je me retrouve encore une fois dans cette forêt si familière et inconnue à la fois. Connaissant déjà le dénouement de ce cauchemar, cette fois, je décide de ne pas bouger. 
 
À quoi bon? Ce monstre finira toujours par me rattraper avant de me tuer, comme dans chacun de mes rêves précédents.
 
Sentant la bête arriver, je veux fermer les yeux avant de très vite réaliser que cela m'est impossible.
 
Je suis paralysé, pensé-je, sentant la panique monter lentement en moi.
 
Quand je parviens à distinguer une ombre noire se dessiner entre les arbres, je ne peux empêcher mon pouls de s'emballer.
 
Ça y est, ma mort est proche. Calme toi. Ce n'est qu'un rêve, me rappelé-je.
 
Voulant penser à autre chose, je me mets à observer les environs. Bien que ressemblant, ce rêve reste différent des autres, sans vraiment savoir pourquoi. J'ai l'impression que la forêt est un peu plus accueillante et lumineuse. Si je me concentre bien, j'arrive même à entendre les oiseaux piailler joyeusement entre eux. Ce qui n'était jamais arrivé dans mes songes précédents, où le décor y était plus morne et froid, le silence seulement brisé par mes respirations saccadées.
 
Étrange, pensé-je. M'enfin, ça ne change rien au fait que je vais me faire trucider d'une seconde à l'autre, constaté-je en voyant la bête se rapprocher dangereusement.

Après quelques secondes, la chose se retrouve devant moi. Ma respiration reste coincée dans ma cage thoracique. Un loup de taille humaine me fait face. Sa mâchoire dotée de longues dents de sabre et ses griffes acérées me laissent parfaitement deviner la suite des événements.
 
Mon dieu, je dois être vraiment masochiste pour m'imaginer des trucs pareils, pensé-je incrédule face à cette créature sortie des enfers.
 
Voyant que nous nous jaugeons l'un l'autre, j'en profite pour le détailler de plus près. Sa carrure est garnie d'une fourrure noir ébène. Elle semble douce et soyeuse, mais l'épaisseur des poils ne trompe pas sur le fait qu'ils soient robustes. Quand je remonte vers ses yeux, ce que je vois me coupe le souffle. Ils sont d'une couleur vert profond, comme de l'émeraude. J'ai l'impression de m'être perdu dans un champ de verdure sans fin. Une forêt d'été tellement profonde que même le soleil ne passe que par rayons épars. Des pigments dorés et bleus se distinguent sur ses iris tel le soleil et le ciel. La rencontre de l'or et du bleu saphir, c'est magnifique. Je veux me perdre dans la contemplation de cette créature si mystérieuse. Découvrir chacun de ses secrets, et ne jamais revenir, mais un mouvement du loup me fait revenir à moi. Je suis en face d'un prédateur et même si c'est un rêve, je ne vais certainement pas m'amuser à le provoquer.
 
  
   Je regarde sa posture pour voir s'il est en position d'attaque mais  remarque que non. On dirait plutôt un chien curieux à qui on vient d'offrir un nouveau jouet, et le jouet c'est moi.
 
Et merde.
 
   Il s'approche encore de moi jusqu'à ce qu'il ne reste que quelques centimètres entre nous. Il me renifle et se met à me lécher avant de me sauter dessus. Pris par surprise, je me retrouve sur les fesses, ensevelies sous cent kilos de poils et de chair.
 
Mais, je ne suis pas un putain de lit moi!
 
Son museau se met à me caresser la joue, me faisant tout de suite oublier ma colère. Attendris par son attitude, je me mets à lui caresser l'arrière des oreilles. Un grognement de satisfaction me répond, suivi de bruits effroyables de craquement d'os. Horrifié je retire tout de suite ma main par peur d'avoir été la cause de ces bruits. Mais très rapidement, je constate que je n'y suis pour rien. Le loup qui se trouvait devant moi il y a encore quelques instants est devenu un homme. Totalement nu. Bon.
 
Bah, pourquoi pas. C'est un rêve, après tout, pensé-je.
 
   **Tout de même impressionné, je me mets à l'observer. Des yeux vert émeraude m'observent, semblable à ceux du loup. Son visage est  doté d'une mâchoire anguleuse, pourvu de magnifiques lèvres sensuelles et charnues. Ses sourcils broussailleux rendent son regard pénétrant et ténébreux. Des cheveux légèrement en bataille complètent le tout. Me rappelant qu'il est nu, je ne peux m'empêcher de descendre plus bas, désireux de savoir si son corps est aussi attrayant que son visage.
 
Bordel. Qu'on me pardonne pour ce délicieux péché, mais s'il fallait le refaire, je le referais sans hésiter!
 
Ce mec est sculpté comme un dieu grec. Des hanches étroites constituées d'un v bien dessiné. Des muscles fluides et forts, donnant l'irrépressible envie de mordre dedans, sans parler de ces bras puissants qui feraient fantasmer n'importe qui. Tandis que je me perds dans la contemplation de ses abdos plus que légèrement dessiné, l'homme se met à grogner d'une façon animale sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche, empêchant mon regard d'errer plus bas.
 
- Mien, me dit-il avant de m'embrasser.
 
Son baiser se fait inquisiteur, sa langue pénétrant ma bouche, impérieuse. Ses lèvres sont moelleuses et chaudes, provoquant un frisson de désir en moi. Ne sachant que faire, je laisse sa langue m'explorer, me goûter, comme si j'étais un mets divin. Ses grognements sont engloutis par ma bouche, mes soupirs, dévorés par la sienne. Constatant mon manque de réaction, ses dents mordillent ma lèvre inférieure en signe de défi. N'y tenant plus, je lui rends son baiser autant que je le peux, le corps fiévreux et les membres tremblants. Notre échange est étourdissant, fabuleux et terriblement sensuel. **
 
Avant que je ne puisse totalement réaliser ce qu'il se passe, je suis brutalement tiré de mes songes par mon réveil. Pour une fois.
 
Putain c'était quoi ça?
 
   Cela fait un moment que je n'ai pas fait de tel rêve.
 
Toi qui pensais te faire égorger, tu t'es fait manger tout cru, constate ma conscience sournoisement.
 
Ne pouvant la contredire, je songe à la signification de ce rêve. Tout cela semblait tellement réel.  Ajouté à cela que je ne me rappelle même plus comment je suis rentré de ma course hier. Je n'ai que des bribes, mais dès que j'essaye de m'en souvenir, ils s'évaporent. Une seule image reste ancrée en moi. Un renard blanc a neuf queues qui se reluquent devant mon miroir. Ça ne m'aide pas vraiment.
 
Frustré, je décide enfin de me lever. Arrivé à la salle de bain, je repense au dieu grec de mes songes. Un mec totalement nu avec tout ce qu'il faut où il faut, sur moi qui plus est. 
 
Oui c'est sûr, je deviens un frustré, conclus-je.
 
 Enfin, une douche froide fera l'affaire. 
 
Une fois prêt, je descends à la cuisine. Je ne suis pas surpris quand je la trouve déserte. Aujourd'hui est le jour de congé d'Agate, alors elle doit encore être en train de dormir. Décidant de mettre mes interrogations dans un coin de ma tête, je me mets en quête de préparer le petit déjeuner. Mathias, commençant un peu plus tard aujourd'hui, ne devrait pas tarder à se lever.
 
   Après avoir terminé mon repas, je file prendre mon sac et pars de la maison, monte dans le bus et mets mes écouteurs. Quand j'arrive au lycée, je m'en vais attendre Liam à l'entrée. C'est bien la première fois que je fais ça, habituellement je déteste le froid. Normalement, je me contente de l'attendre bien au chaud dans le hall, mais le froid m'empêche de réfléchir et c'est ce que je veux éviter aujourd'hui, réfléchir. Commençant tout de même à trouver le temps long, je me mets à chercher Liam dans la foule, après quelques minutes, j'aperçois enfin sa tête de crétin.
 
- Liam!
 
Quand il comprend qui l'appelle, une mine surprise se dessine sur son visage. Oui, je sais.
 
- Hey, Diego, ça va? T'es pas malade au moins?
 
Il fait mine de mettre sa main sur mon front mais je le rembarre aussitôt.
 
- Pas le temps pour tes conneries. On doit aller en cours là.
 
- Wow, qu'est-il arrivé au vrai Diego Moore qui déteste aller en cours? Me dit-il d'un ton choqué.
 
Il est con. Oui. Ok. Mais ce crétin a réussi à me faire sourire et aujourd'hui ce n'était pas vraiment gagné. C'est pour ça que je l'adore autant, toujours de bonne humeur quelle que soit l'heure.
 
- Non sérieusement, qu'est-ce qui ne va pas ?
 
Décidément il est devin ce mec. Je suis coincé, je ne peux rien lui cacher et je lui dis toujours la vérité quand ça ne va pas. La plupart du temps il sait comment résoudre mes problèmes, alors pourquoi pas là ?
 
- Je te dirais ce midi, mais pour l'instant on doit aller en cours, sinon je connais un prof de maths qui risque de faire une attaque s'il voit que je suis encore en retard.
 
- C'est parti!
 
Désespérant.
 
***
 
 
   Midi est arrivé plus tôt que prévu, pour mon plus grand malheur. Tandis que Liam cherche une place pour nous dans le réfectoire. Moi, je réfléchis à comment je vais pouvoir lui annoncer le bordel dans lequel je suis, sans qu'il ne me prenne pas pour un taré. Le connaissant, c'est pas gagné. Je le vois déjà me rire au nez avant de me dire d'oublier toute cette histoire. C'est mon pote, mais lui aussi a ses limites.
 
 Finalement, nous trouvons une place près de la fenêtre donnant sur la cour. Voulant gagner du temps, je me perds dans la contemplation de celle-ci. Sauf qu'un claquement de doigts me fait revenir à la réalité, je me retourne vers la provenance du bruit. Liam. Il ne touche pas à son assiette. Au lieu de ça, il me regarde simplement en attendant des explications. Je ne vais pas y échapper cette fois. Après avoir retourné toutes les possibilités dans ma tête jusqu'à m'en donner des maux de tête. J'en ai conclu que je ne pouvais rien lui dire, il en va du maintien de notre amitié. Liam est ce qui se rapproche le plus d'un frère pour moi, et je lui confie tout, mais il y a des limites et lui avouer que je suis fou en fait partie. Voyant que je ne me décide toujours pas à prendre la parole, lui, le fait.
 
- Bon alors, il se passe quoi? Ça fait plusieurs semaines que je te trouve bizarres et j'ai l'impression que ça empire de jour en jour. Tu sais que je déteste quand tu me caches des trucs,j'ai pas l'intention de lâcher l'affaire, donc plus vite tu me le dis et plus vite je te laisse tranquille.
 
   Comment lui avouer que depuis quelques semaines son meilleur ami a le cerveau qui part en vrille ? D'accord il l'était déjà un peu avant, mais là c'est carrément une autre dimension! Tout d'abord ce cauchemar, que je ne cesse de faire encore et encore. Ensuite, ce moment d'absence que j'ai eu dans la forêt avant de me retrouver dans mon lit de je ne sais quelle manière, et enfin, un rêve me prouvant que je manque cruellement de relation physique. Non, pas de quoi s'inquiéter franchement.
 
   Je soupire de dépit, je ne peux décidément pas lui sortir ça. Mais qu'est-ce que je peux lui dire alors ? Liam est vraiment cher à mes yeux, il ne mérite pas que je lui cache tout cela? mais je n'ai pas le choix, du moins tant que je n'en saurais pas plus. Je suis indécis et tracassé et mon ami a dû s'en rendre compte car il pousse un soupir et décide d'attaquer son plat. Il prend une bouchée et une fois avalé, il remonte ses yeux noisette vers moi.
 
 
- Tu sais, c'est ton choix si tu ne veux rien me dire, mais tu ne pourras pas me cacher ton secret bien longtemps. Je déteste quand tu es comme ça, alors compte sur moi pour te coller aux basques jusqu'à ce que tu me dises ce qui ne va pas.
    Je le sais et c'est d'autant plus pour cette raison que je m'en veux de lui faire ça. Même s'il ne me le dit pas, je sais qu'il est blessé que je ne lui dise rien, sauf que je le fais pour son bien. Il ne peut rien faire pour moi alors autant lui éviter ce fardeau.
 
   La sonnerie annonce la fin de la pause déjeuner. On retourne en cours et la journée reprend son cours. Depuis ce midi, l'ambiance est tendue entre Liam et moi. Il m'en veut, et moi j'ai bien vite arrêté de chercher à détendre l'atmosphère quand j'ai réalisé que, tant que ça ne concerne pas ma soi-disant "révélation", il fait la sourde oreille et m'ignore. Sa réaction me fait mal, mais je dois assumer. Je suis celui qui nous a mis dans cette situation et vu que pour le moment je ne peux rien lui avouer, la situation risque d'empirer pendant un moment.
 
***
 
    La fin des cours est enfin arrivée. Je soupire en voyant ce que les profs nous ont donnés à finir chez nous.
 
   Nous ne sommes même pas en milieu d'année qu'ils nous donnent déjà des travaux impossibles à faire. En psychologie: faire un "court" résumé sur la psychologie inversée, bien sûr cela veut dire une feuille double minimum. En maths: dix exercices à faire en algèbre avant jeudi. Enfin, en art plastique: représenter ce que l'on pense et voit de nous à sa manière et ce de façon abstraite. Pourquoi j'ai choisi art plastique en option moi déjà ? Ah oui, parce que malgré tout j'adore cette matière. Je sais que j'arriverai à finir ces travaux à temps, je suis assez doué en cours. Mais là, c'est un peu trop pour mon cerveau déjà tout retourné par les événements de ces dernières vingt-quatre heures.
   
Exaspéré et résigné, je me lamente sur mon sort en attendant que le bus arrive. Dieu a semblé entendre mon appel, mais pas d'un bon ½il, car sur le parking du lycée je constate qu'une bande de gros bras se dirige droit sur moi.
 
Quoi? Les devoirs c'est déjà pas assez ?
 
Quand je les observe, je remarque qu'ils sont quatre avec en leur centre un grand brun semblant mener le groupe. À leur air menaçant, je devine déjà que tout ça ne va pas bien se terminer pour moi.
 
Génial.
 
Serrant mon sac contre mon épaule gauche, je me prépare à prendre la fuite. 
 
Tant pis pour le bus, pensé-je. 
 
Mais avant que je puisse esquisser le moindre geste, je me retrouve encerclé par des bras deux fois plus épais que les miens. Ils m'ont pris en tenaille.
 
- C'est lui? Demande l'un des quatre mecs au grand brun, comme si je n'existais pas.
 
Ce serait plus facile à croire s'ils ne m'encerclaient pas comme un oiseau dans sa cage, ronchonné-je intérieurement.
 
Celui-ci se contente juste de hocher la tête puis il murmure quelque chose aux autres membres de la bande. Ils semblent inquiets. Que leur a-t-il donc dit pour qu'ils soient dans cet état ?
 
Il leur a demandé de me tuer et de ne laisser aucune trace de mon corps, c'est ça? Pensé-je déjà paniqué par cette idée.
 
Ma respiration s'accélère imperceptiblement et mon c½ur commence à jouer la rumba dans ma poitrine. Visiblement très peu troublés par mon état de semi-panique, les cinq inconnues continues de converser autour de moi comme si j'étais une simple table de salon.
 
Mais merde, s'ils n'ont pas besoin de moi, qu'ils me laissent passer bon sang!
 
- Es-tu sûr qu'on peut te laisser seul avec lui? Dit-il en faisant un mouvement de tête vers moi. 
 
   Attendez, c'est de moi qu'ils se méfient? À ce que je sache,  quand il y a un gars baraqué contre un maigrelet - bon pas si maigre que ça mais à côté d'eux je ressemble à une crevette- comme moi, c'est souvent le mec baraqué qui gagne, je suis désolée mais les lois de la physique ne mentent pas. Alors même s'il ne sait pas se battre, il a largement un avantage ! Ils sont aveugles ma parole.
 
- Ne vous inquiétez pas, Brian est dans les environs, allez, rentrez.
 
 Sur ses ordres, le reste du groupe commence à s'éloigner tandis que le brun reste avec moi. Qui est Brian et que veut-il dire par "les environs", on nous surveille? De mieux en mieux tout ça. Bientôt, le baraqué va m'annoncer que j'ai énervé la mafia russe en n'ayant pas respecté le passage piéton ce matin? Pour ma défense, j'étais dans la lune.
 
 Ne sachant que faire et n'osant surtout pas m'attirer les foudres du gros bras et de ce Brian. Je me mets à détailler le brun, il a la peau mate assez claire, les cheveux rasés en coupe militaire et des yeux gris pâle. Même s'il est aussi grand que moi, il est beaucoup plus musclé. C'est plutôt mon style, mais revenons à nos moutons, je n'ai pas oublié que je me trouve devant un potentiel gangster et qu'en général ils sont très dangereux. Quand je relève mes yeux vers le potentiel gangster, celui-ci a le regard amusé. 
 
Merde, pris la main dans le sac, pensé-je.
 
Ce que vient prouver son sourire quelques secondes plus tard.
 
- Salut, je me présente, je suis Cieran Jones, dit-il en me tendant la main.
 
   Son ton est joyeux et à première vue, il n'a pas l'air de me vouloir du mal, mais comme on dit, méfie-toi des apparences.
 
- Qu'est-ce que vous me voulez et puis, qui est Brian? Un de vos amis qui m'attend en embuscade?
 
Cieran a bien senti ma réticence car il baisse sa main et répond à ma question.
 
- Je ne peux pas encore t'en dire la raison exacte. Tout ce que je peux t'assurer, c'est que je ne veux pas te faire de mal.
 
Pour l'instant, pensé-je.
 
Et puis je ne suis pas bête, je vois bien qu'il a éludé ma question concernant ce Brian.
 
- Je veux juste apprendre à te connaître. Je suis nouveau ici et je vais bientôt intégrer ce lycée, dit-il en faisant un signe de tête vers mon école. En te voyant devant le bâtiment, on a supposé ,mes potes et moi, que tu étais un élève et étant donné qu'on ne connaît personne dans le coin on a voulu t'aborder. Mais mes amis sont très protecteurs envers moi, c'est pour ça qu'ils n'ont pas eu l'air très accueillant de premier abord, mais en réalité ce sont de vrais agneaux. Enfin tout ça pour dire que je suis désolé si nous t'avons effrayé.
 
  Ses explications sont un peu douteuses mais il a l'air vraiment désolé. Je ne le connais pas ou du moins très peu, et rien ne m'oblige à rester ici avec lui, maintenant que je sais qu'il ne va pas m'attaquer si je pars en courant. Cependant, mon instinct me dit que je devrais lui faire confiance car je ne risque rien. C'est peut-être justement pour cette raison que je décide de le faire.
 
Tu es vraiment taré, souligne ma conscience.
 
- Très bien, c'est oublié.
 
   Je commence à sourire et lui tends la main. Il est surpris, je le vois bien. Il n'est pas le seul, même moi je n'aurais pas pensé réagir comme ça. Mais maintenant que je l'ai fait, autant continuer.
 
- Moi c'est Diego Moore, enchanté. 

<> Hola! Voici une nouveau chapitre hehe, j'espère qu'il vous plaira, n'hésitez pas à me le dire en commentaire! ^^
Sinon, je voulais vous dire que étant donné que mes chapitres sont en correction, je ne serais pas régulière dans mes publication, désolée T^T
Bref voilà, bisous ma petite meute! <>
Tags : loups-garous, romance M/M, fantastique, Kitsune, Diego Moore
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#Posté le samedi 26 décembre 2020 03:37

Modifié le dimanche 07 février 2021 08:37

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